
Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Coran, 9:5
Traduction de Sami Aldeeb
Une fois écoulés les mois interdits, tuez les associateurs où que vous les trouviez, prenez-les, assiégez-les, et restez assis contre eux [dans] tout aguet. Mais s’ils se repentent, élèvent la prière, et donnent la dîme, alors dégagez leur voie. ~ Dieu est pardonneur, très miséricordieux.
Traduction de Boureima Abdou Daouda
Après l’expiration des mois sacrés (le premier, le septième, le onzième et le douzième mois du calendrier islamique), tuez les Mouchrikoun où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Çalât et acquittent la Zakât, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Très Miséricordieux.
Les versets abrogés par le Verset du Sabre sont trop nombreux pour être listés ici, mais on remarquera quand même les plus célèbres :
2:256 Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient.
109:6 A vous votre religion, et à moi ma religion».
73:10 Et endure ce qu'ils disent; et écarte-toi d'eux d'une façon convenable.
Autres versets abrogés par le 9:5 (toujours selon certains érudits ; ils ne sont pas tous d'accord entre eux) :
2:83 | 2:139 | 2:191 | 2:192 | 2:217 | 3:20 | 4:63 | 4:80 | 4:81 | 4:84 | 4:90 | 4:91 | 4:140 | 5:2 | 5:99 | 6:66 | 6:68 | 6:91 | 6:104 | 6:106 | 6:107 | 6:108 | 6:112 | 6:137 | 6:159 | 7:183 | 7:199 | 8:61 | 8:72 | 8:73 | 9:2 | 9:7 | 10:41 | 10:99 | 10:108 | 11:12 | 11:121 | 11:122 | 13:40 | 15:3 | 15:85 | 15:88 | 15:89 | 15:94 | 16:82 | 16:125 | 16:127 | 17:54 | 19:39 | 19:75 | 19:84 | 20:130 | 20:135 | 22:68 | 23:54 | 24:54 | 25:63 | 27:92 | 28:55 | 29:50 | 30:60 | 31:23 | 32:30 | 33:48 | 34:25 | 35:23 | 36:76 | 37:174 | 37:175 | 37:178 | 37:179 | 38:70 | 38:88 | 39:3 | 39:14 | 39:15 | 39:36 | 39:39 | 39:40 | 39:41 | 39:46 | 40:12 | 40:55 | 40:77 | 41:34 | 42:6 | 42:15 | 42:48 | 43:83 | 43:89 | 44:59 | 45:14 | 46:35 | 47:4 | 50:39 | 50:45 | 52:31 | 52:45 | 52:48 | 53:29 | 54:6 | 60:11 | 68:44 | 68:48 | 70:5 | 70:42 | 73:11 | 74:11 | 76:8 | 76:24 | 76:29 | 86:17 | 88:21 | 88:22 | 88:23 | 95:8
Exégèse du verset 9:5 par Ibn Kathir
Ceci est le verset de l’épée
Mujahid, Amr bin Shu ayb, Muhammad bin Ishaq, Qatadah, As-Suddi et `Abdur-Rahman bin Zayd bin Aslam ont dit que les quatre mois mentionnés dans ce verset sont les quatre mois de grâce mentionnés dans le verset [9:2] : “Voyagez librement [O mécréants] pendant quatre mois à travers la terre.“
Allah a ensuite dit :
Après que les mois sacrés expirent…, ce qui signifie "Après la fin des quatre mois durant lesquels Nous vous avons interdit d’attaquer les Idolâtres, qui est la période de grâce que Nous leur avons accordée, combattez et tuez-les où que vous les trouviez".La phrase suivante d’Allah :
tuez les associateurs où que vous les trouviezsignifie sur la terre en général, à l’exception de la région de la Kaaba, car Allah a dit :Ne les combattez pas près de la Masjid al-Haram a moins qu'ils ne vous y combattent. S’ils vous y combattent, tuez-les donc.Allah a dit ensuite :
et capturez-les, exécutez certains et gardez les autres comme prisonniers,assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade, n’attendez pas de tomber sur eux. Recherchez-les plutôt, et assaillez-les sur leurs terres et dans leurs forts, recueillez des renseignements sur eux sur les routes et les chemins pour que ce qui est large leur paraisse petit. De cette façon, ils n’auront d’autre choix que de mourir ou d’embrasser l’Islam,Si ensuite ils se repentent, accomplissent la prière et acquittent la zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.Abu Bakr As-Siddiq a utilisé ce verset et d’autres nobles versets comme justificatif pour combattre ceux qui avaient refusé de payer la taxe zakat. Ces versets ont autorisé à combattre les gens jusqu’à ce qu’ils embrassent l’Islam et appliquent ses règles et obligations. Allah mentionne ici les plus importants aspects de l’Islam, ainsi que ce qui est moins important. Les plus importants éléments de l’Islam après les deux attestations de foi, sont certainement la prière, qui est le droit d’Allah, l’Exalté et le Plus Haut, et ensuite la zakat, qui profite aux pauvres et aux nécessiteux. Ce sont les plus honorables actes que la créature puisse accomplir, et c’est pourquoi Allah mentionne souvent la prière et la zakat ensemble.
Dans les deux sahihs [recueils de hadiths “authentiques"], il est mentionné que Ibn Omar a dit que le Messager d’Allah a dit : “On m’a ordonné de combattre ces gens jusqu’à ce qu’ils attestent qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah. On m’a ordonné aussi d’établir la prière et de faire payer la zakat.”
Ce noble verset (9:5) a été appelé le "Verset de l’Épée", Ad-Dahhak bin Muzahim a dit à propos de ce verset : “Il a abrogé tous les accords de paix entre le Prophète et les associateurs, tout traité, et tout pacte.” Al-Awfi a rapporté qu'Ibn Abbas a commenté : "Aucun mécréant n'eut plus de traité ni de promesse de sécurité après la révélation de la sourate Bara'ah [Sourate 9]. Les quatre mois en plus de tous les traités de paix conclus avant Bara'ah ont été révélés et annoncés et ils ont pris fin le dixième jour du mois de Rabia ath-thani". [Quatrième mois du calendrier musulman].Tafsir Ibn Kathir
Ibn Hichâm, Biographie du prophète (sîra, II, 543-559)
Dieu affranchit le prophète de tout engagement pris avec les païens
Dieu révéla au Prophète qu'il l'affranchissait de tout engagement antérieur pris avec les polythéistes, comme, par exemple, celui de ne refouler aucun pèlerin des lieux saints ou de n'inquiéter personne pendant le mois sacré. C'était un accord général conclu entre le Prophète et les polythéistes :
Une immunité est accordée par Dieu et son prophète aux polythéistes avec lesquels vous avez conclu un pacte. (Coran, 9, 1.)
Mais il y avait entre le Prophète et certaines tribus arabes des accords particuliers pour des délais déterminés. Lorsque cette révélation, qui affranchissait le Prophète de tout engagement antérieur, descendit sur lui, on lui dit :
– Tu pourrais, Envoyé de Dieu, la faire parvenir à Abû Bakr pour la faire exécuter pendant le pèlerinage qu'il préside.
– Non, répondit le Prophète, je ne puis donner de délégation dans ce domaine qu'à une personne de ma famille.
Il appela Ali, lui livra le texte de la révélation et lui donna l'ordre de la proclamer devant les pèlerins le jour des Sacrifices. Ali partit sur la chamelle du Prophète et rejoignit Abû Bakr, sur la route de La Mecque. Dès qu'il le vit, Abû Bakr lui demanda :
– Es-tu commandant ou commandé ?
– Je suis plutôt commandé.
Et ils partirent ensemble. Abû Bakr dirigea le pèlerinage des musulmans, tandis que les Arabes, cette année-là, occupèrent les emplacements qui leur étaient réservés avant l'islam. Cependant, le jour des Sacrifices, Ali se leva et proclama en public : « Arabes, écoutez bien. Jamais un homme impie (kâfir) n'entrera au Paradis. À partir de cette année, aucun polythéiste ne sera admis au pèlerinage. Aucun homme désormais n'accomplira tout nu les tournées rituelles (tawâf) autour de la Ka'ba. Tout accord antérieur conclu avec le Prophète sera respecté jusqu'à son échéance. » Il donna aux Arabes un délai de quatre mois à partir de cette proclamation pour rentrer chez eux en toute sécurité. Après quoi, il n'y aurait aucune protection ni aucun engagement envers les polythéistes. Ne seraient reconnus et respectés jusqu'à leur échéance que les accords particuliers conclus avec le Prophète.Depuis cette année-là, aucun païen ne fut admis au pèlerinage de La Mecque ; aucun homme ne fit, tout nu, les tournées rituelles. Ibn Hichâm, La biographie du prophète Mahomet (Wahib Atallah, p.604)
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